Revue de presse

Crédit immobilier : le modèle français est-il menacé ?

Jeudi 21 septembre 2016

Interview parue dans « Revue Banque » n°800 – Propose recueillis par Sophie Gauvent

Une résolution a été adoptée en France par l’Assemblée nationale et le Sénat afin de défendre le modèle français de crédit immobilier face aux intentions réglementaires du Comité de Bâle. Partagez-vous les demandes formulées par vos collègues ?

Nous assistons en effet à une mobilisation de la part de nos collègues de l’Assemblée et du Sénat. J’entends leurs préoccupations et en tant que Française, je suis attachée au crédit immobilier à taux fixe pour faciliter l’accès à la propriété : avec ce système, c’est la banque, plus à même de faire face aux évolutions du marché, qui assume le risque de taux, et non le particulier. Toutefois, depuis quelques années, les taux sont historiquement bas. Dès lors, il faut se demander ce qui se passera pour la solvabilité des banques françaises en cas de remontée des taux. Leur modèle a bien fonctionné par le passé mais la situation actuelle des taux est une première. Il est donc légitime que leur superviseur exige d’elles qu‘elles démontrent leur capacité à maîtriser le risque de taux, obligation que le Comité de Bâle semble vouloir renforcer, notamment à travers les travaux qu’il réalise sur IRRBB.

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Le Front national et les relations internationales

Jeudi 1er septembre 2016

par Jean-Yves Camus

Dans le cadre de la coopération entre la Fondation Jean-Jaurès et la Délégation socialiste française au Parlement européen, Jean-Yves Camus analyse le projet de politique étrangère du Front national, dont la finalité est de défendre « l’essence immuable » de la France.

Le programme du Front national (FN), dans sa version actuelle, comprend un chapitre consacré à la politique étrangère, lui-même subdivisé en un premier sous-chapitre consacré à l’Europe et un second à la politique étrangère en général, comme pour marquer le fait qu’aucune action extérieure de la France n’est possible sans une rupture préalable avec l’Union européenne qui serait la condition sine qua non d’une politique de puissance.

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« L’échec d’une Europe où le ciment entre les peuples et la prospérité seraient venus des seules vertus du marché »

Samedi 25 juin 2016

Tribune commune parue dans LeMonde.fr ar Pervenche Berès (présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen), Gianni Pittella (président du groupe socialiste et démocrate italien au Parlement européen), Udo Bullmann (président de la délégation sociale-démocrate allemande au Parlement européen)

Les électeurs britanniques ont tranché. Nous respectons et regrettons leur choix, car le départ du Royaume-Uni constitue une perte pour l’Union européenne (UE). Nous saluons les efforts de tous les Britanniques qui ont bataillé si fort pour le maintien dans l’UE.

Maintenant, les dirigeants de ce pays doivent tirer toutes les conséquences de cette décision et informer au plus vite le Conseil européen de leur demande de retrait. La volonté de M. Cameron d’attendre l’automne prochain pour activer officiellement l’article 50 [du traité de Lisbonne] est inacceptable pour les électeurs britanniques, qui viennent de se prononcer, et inacceptable pour les 27 autres Etats membres, qui n’ont pas à subir davantage le choix de M. Cameron et d’une majorité d’électeurs britanniques.

M. Cameron restera dans l’Histoire comme celui qui a mis son pays en dehors de l’UE pour résoudre un conflit politique interne à son parti et pour son destin personnel. Il a entraîné son pays au bord de l’implosion, sans parler de la demande, dès le lendemain du Brexit, de nouveaux référendums d’indépendance en Ecosse et maintenant en Irlande du Nord. Il doit être remplacé sans délai.

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Le Brexit expliqué à ma fille de 4 ans : « Libéré, délivré ? »

Mercredi 22 juin 2016

Tribune parue dans le HuffingtonPost

Bien sûr, le Royaume-Uni n’est pas Elsa, la Reine des neiges. Mais les similitudes entre la volonté du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne et la fuite d’Elsa du Royaume d’Arendelle sont nombreuses.

Elsa est différente, ne se sent pas à l’aise parmi les siens à cause de ses pouvoirs, un peu comme les Britanniques, entre leur insularité, leur humour et leur teatime. Ce sentiment d’être différent est le moteur principal de la fuite d’Elsa, qui espère, une fois seule, pouvoir enfin être elle-même. Mais, par cette fuite, elle n’est que de façon illusoire et provisoire « libérée, délivrée », en plus de plonger le royaume d’Arendelle dans un hiver éternel, ce qui, toute proportion gardée, pourrait arriver au Royaume-Uni et à l’Europe si le Brexit devait se concrétiser. La fuite n’est pas une solution pour s’épanouir, quitter la famille européenne non plus.

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Brexit Explained to My Four-Year-Old Daughter: Elsa and the EU

Mercredi 22 juin 2016

Article paru dans le HuffPost Politics UK

Of course, the United Kingdom is not Elsa, the queen in Disney’s Frozen. However several similarities can be drawn between the United Kingdom’s choice over leaving the European Union and Elsa’s flight from the kingdom of Arendelle.

Elsa is different. She does not feel at ease among her people because of her powers, a little bit like the British people with their insularity, their sense of humour and their tea time. This feeling of being different is the main reason for Elsa’s flight, and she believes that once she is alone she can be herself at last. But the sense of relief is only an illusory and passing feeling, and it unwittingly unleashes an eternal winter throughout Arendelle – a metaphorical winter that could chill the United Kingdom and Europe if Brexit were to happen. The moral of Elsa’s story is that fleeing is not the solution to finding yourself – and nor is leaving the European family.

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Taxe sur les transactions financières : la réunion de la dernière chance

Jeudi 16 juin 2016

Tribune publiée dans Libération

À la veille d’une réunion qui pourrait être celle de la dernière chance, nous exhortons les ministres des Finances à s’entendre sur un modèle de Taxe sur les transactions financières (TTF). Sous notre impulsion au Parlement européen, dix pays – France, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Autriche, Portugal, Grèce, Slovaquie et Slovénie – se sont engagés, il y a trois ans, à introduire une telle taxe. Mais ils doivent trouver un accord à l’unanimité.

La procédure a été longue et difficile. Les pays sont toutefois parvenus à trouver un terrain d’entente et des compromis même lorsque les positions paraissaient irréconciliables. Désormais, ces trois années de négociations touchent à leur fin. Le moment est venu de sceller un accord politique solide et efficace afin que le secteur financier contribue à réparer les dommages qu’il a causés à nos citoyens et à nos systèmes de protection sociale.

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Le déficit du dialogue social français s’ajoute à celui de la zone euro

Dimanche 12 juin 2016

Interview Libération.fr

Pervenche Berès, eurodéputée PS, estime que s’il y a un manque d’appropriation des engagements européens par les pays, c’est en partie dû à l’absence d’intégration en amont des syndicats et Parlements nationaux dans le processus de discussions.Pour la députée européenne socialiste Pervenche Berès, le projet de loi El Khomri est un projet français, même s’il satisfait les instances de la zone euro. Selon la membre de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, et auteure d’un projet de rapport sur «la capacité budgétaire de la zone euro», le déficit social et démocratique hexagonal explique en grande partie l’opposition à la loi travail.

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L’ampleur de la mutation et l’incompréhension qui en résulte expliquent la tentation du vote FN

Lundi 6 juin 2016
Revue « Regard sur les droites » –
Interview de Pervenche Berès
Présidente de la Délégation socialiste française au Parlement européen
Députée européenne, pour la circonscription Ile-de-France et Français établis hors de France

« L’ampleur de la mutation et l’incompréhension qui en résulte, expliquent le décrochage des jeunes et de toute une partie de l’opinion tentée, aujourd’hui, par le vote FN »

Les élections régionales de décembre dernier se sont soldées par une nouvelle et forte poussée du Front national, en France. Dans le reste de l’Europe, les partis populistes ont également le vent en poupe, et participent même au pouvoir dans cinq pays de l’Union. Comment analysez-vous ce phénomène ?

Ce phénomène s’inscrit dans une remise en cause globale des partis politiques traditionnels. En parallèle du résultat enregistré par ces mouvements nationalistes, on voit aussi des candidats hors système ou surprise émerger, comme Bernie Sanders aux Etats-Unis, ou Jeremy Corbyn au Royaume-Uni. Ou bien encore la percée de Podemos avec Pablo Iglesias en Espagne, de Syriza avec Alexis Tsipras en Grèce, ou même des mouvements comme Nuit Debout en France. Le FN l’a bien compris et c’est pour cela qu’il se présente comme la seule alternative. Ceci démontre à quel point l’offre politique est devenue plus complexe, en Europe mais aussi aux Etats-Unis.

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TTIP/TAFTA : un projet qui pourrait ne jamais aboutir

Lundi 2 mai 2016

Débats – L’Humanité

Le journal l’Humanité a récemment consacré ses pages « Débats et controverses » à la question : « Existe-t-il une chance aujourd’hui d’enterrer le traité transatlantique (TAFTA)? » . Ci-dessous ma contribution.

Les eurodéputés socialistes et radicaux n’ont jamais été des partisans acharnés ou des opposants par principe au partenariat transatlantique, pour une raison simple : comment être pour ou contre un traité qui n’est pas écrit ?

Pour nous, le principal enjeu du commerce international au XXIème siècle est celui du juste échange. Celui qui permet d’œuvrer pour une mondialisation encadrée par des règles, solidaire et respectueuse de notre planète, différente en tous points de la mondialisation sauvage que nous subissons depuis 30 ans.

Avec 500 millions d’habitants, nous sommes convaincus que l’Union européenne dispose d’une force de négociation considérable afin de faire prévaloir les normes actuelles et futures comme condition d’accès à son marché. Elle doit en user afin de promouvoir des normes mondiales conformes à ses valeurs, sans fragiliser ses préférences collectives ou ses intérêts légitimes. Elle doit refuser l’équation selon laquelle le libre-échange est bénéfique partout, pour tous, tout le temps et à n’importe quel prix : l’Union européenne ne doit pas conclure d’accord commercial contraire aux intérêts des citoyens, des salariés et des consommateurs, ni ici ni ailleurs.

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