Le Brexit est un avertissement

 

Le Brexit, quel que soit le statut particulier que le Royaume-Uni a au fil des ans développé avec l’Union européenne, sonne comme une mise en garde, un appel pressant à comprendre, avant qu’il ne soit trop tard, le danger que représente une mondialisation sans partage équitable des bénéfices, qui fabrique des gagnants mais aussi des perdants, et  dont se nourrissent les populistes. Cela touche les démocraties, qu’elles soient européennes, américaine ou d’ailleurs.

Partout les mêmes appels à la peur, la haine, l’exclusion de l’autre ;  la défiance du « système » politique, médiatique dont ils profitent et abusent pourtant. Souhaitons que la désertion en rase campagne de M. Johnson et M. Farage, une fois semé le désordre et le venin de la désunion, éclairera les électeurs sur ce que sont les vrais choix proposés par ces bateleurs. Ceux qui se disent amis des peuples, partout et toujours, ont, chaque fois qu’ils étaient aux responsabilités, fait leur malheur.

Les responsables européens doivent être assez forts, unis et volontaires pour sortir par le haut de cette turbulence, réduire l’incertitude et engager la réponse de fond qui doit se traduire par plus de justice sociale. Le Parlement européen doit en prendre sa part.