Solidarité, j’écris ton nom

Accueillir les réfugiés, tirer les leçons de l’affaire grecque, juguler le chômage, réussir la Conférence de Paris sur le dérèglement climatique, soutenir les agriculteurs, négocier le Brexit, … la rentrée européenne est lourde de défis. Face à eux, le changement de pied intervenu en Allemagne ce weekend quant à l’accueil des réfugiés le démontre si besoin en était : les États membres seuls, même les plus puissants d’entre eux, ne peuvent rien.

A l’autre bout de l’actualité européenne, l’affaire grecque a montré un gouvernement élu sur une base de profonde réorientation européenne tout engager pour rester membre de la zone euro. Parce qu’il avait mesuré le risque systémique d’un Grexit, pour l’Europe, pour les sociaux-démocrates, l’engagement déterminé du Président de la République française a permis de l’éviter et à la solidarité de prévaloir.

Nous sommes solidaires, partie d’un même ensemble. Ce qui ébranle l’un touche l’autre, c’est pour cela que nous devons, autour des valeurs de l’Union européenne, agir ensemble.

Jean-Claude Juncker a eu raison d’exhorter les dirigeants européens au courage et à la solidarité. Ils doivent de toute urgence emboiter le pas de leurs concitoyens qui, révoltés par le sort des migrants, ne les ont pas attendus pour s’organiser, dans un élan commun, à travers toute l’Europe pour venir en aide et accueillir des familles de réfugiés.

Aujourd’hui, l’identité même de l’Union européenne, ce qui la fonde, est en jeu. La réponse de la gauche doit être, comme nous l’avons dit avec le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux, au cours de nos journées euro parlementaires, non pas de subir mais de maitriser la situation.

Pour cela notre pays a une grande responsabilité, son avenir est intimement lié au destin de l’Europe. Il faut le dire aux Français, il faut soutenir et accompagner les initiatives de la Commission et du Parlement européen et être à l’initiative.