GREXIT : le courage de conclure une négociation

Dans la négociation engagée entre la Grèce et les « institutions de Bruxelles » (la Commission, la BCE et le FMI), il y a urgence et pourtant on a l’impression que beaucoup de temps aura été perdu dans des jeux de rôle avant de sortir des postures, des discussions, avant d’entrer dans des négociations. Après avoir emporté les élections en Grèce en janvier dernier, Alexis Tsipras est légitime à dire qu’il n’est pas comptable d’une situation dont il a héritée, qu’il n’a pas été élu pour mener la même politique que celle qui prévalait lorsqu’il est arrivé au pouvoir ou que l’on ne peut pas exiger de lui qu’il mette en œuvre des mesures que son prédécesseur lui-même avait refusées.

La Grèce de Syriza a clairement fait le choix de rester membre de la zone euro, cela signifie qu’à la suite de leur victoire, ils peuvent changer beaucoup de choses dans leur appartement, mais que ce qui concerne la maison commune doit être discuté avec les autres membres de la zone. L’euro est une affaire de solidarité.

Certains veulent croire qu’une sortie de la Grèce de l’euro serait possible. Techniquement, juridiquement, on peut tout envisager ; politiquement, économiquement, je crois que cela conduirait à la dislocation de l’euro, de l’Union. Ce n’est pas dans l’intérêt des Grecs, ce n’est pas dans l’intérêt des Européens. Alors, il est temps de conclure cette négociation et d’établir une véritable union économique et monétaire pour ne plus se retrouver devant un tel risque.