L’insupportable provocation populiste d’un autocrate

Coutumier des provocations Monsieur Orban, président de la Hongrie, a franchi un nouveau pas lors de cette session parlementaire.

Il était là pour entendre le Parlement européen défendre les valeurs de l’Europe, alors qu’il les a bafouées s’agissant de la peine de mort et de sa consultation publique tendancieuse sur l’immigration. Le Président hongrois a franchi toutes les lignes rouges. Immigration, asile, peine de mort, ingérence de l’Union dans les affaires intérieures, tout a été prétexte pour lui d’affirmer sa différence en reprenant directement les thèmes du Jobbik, le parti d’extrême droite hongrois qui monte dans les sondages.

En réalité, il est venu chercher une tribune alors qu’il révèle jour après jour son vrai visage.

Qu’il prenne garde cependant, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a prévenu : cette institution peut lancer une procédure préventive contre tout État membre qui s’engagerait dans une législation contraire aux valeurs européennes. Si M. Orban s’entête dans sa volonté de relancer le débat sur la peine de mort en Hongrie, l’article 7 du Traité qui prévoit la suspension des droits de vote au Conseil de l’Union doit être activé. Une grande majorité des Hongrois reste attachée à l’Union européenne et à ses valeurs. Prendre son peuple en otage pour s’accrocher au pouvoir : voilà à quoi joue M. Orban.