Intervention plénière sur le budget européen lors des conclusions du Conseil européen 27-28 juin 2013




Mardi 2 juillet 2013


Monsieur le Président, Monsieur le Président Herman Van Rompuy, je comprends que, lorsque le Conseil européen, avec le soutien de certains gouvernements, écoute le Parlement européen, les choses avancent.

Cela a été le cas, s’agissant de la priorité en faveur de l’emploi des jeunes, et notamment la question de savoir comment l’on pouvait utiliser de manière anticipée les 6 milliards et les reconstruire après 2015. Cela a été aussi le cas lorsque vous avez rehaussé le niveau du Fonds européen d’aide aux plus démunis, pour le porter à 3,5 milliards.

Mais pour le reste, Monsieur le Président, si le Conseil européen est cohérent, s’il veut vraiment faire de l’emploi des jeunes une question prioritaire, alors il faut traiter d’autres questions. Et lorsque je vois la façon dont vous renvoyez toujours aux réformes structurelles, sans remettre en cause l’impact des mesures d’austérité et le résultat qu’on a pu observer dans les pays où elles ont été, de manière disciplinée, mises en œuvre, il y a là une impasse que vous refusez de voir.

Il y a aussi, Monsieur le Président, cette conviction que le retour à l’emploi ne se fera pas dans les pays de la périphérie si vous ne résolvez pas la question de l’union bancaire, Or, ici, dès décembre 2012, vous aviez un accord de principe pour l’union bancaire, et nous ne voyons pas beaucoup de progrès.

Quant à vous, Monsieur le Président Barroso, qu’avez-vous fait du pacte de croissance, depuis un an? Pourquoi est-ce que, un an plus tard, on nous redit qu’il y a un accord sur un pacte de croissance? Où sont les résultats de mise en œuvre qui sont de votre responsabilité pour mobiliser ces milliards au service de la croissance et de l’emploi?