Edito de la session du mois de septembre 2012


Edito de la session du mois de septembre 2012

 

Chers internautes, bonjour, bienvenue à Strasbourg pour cette session de rentrée. Lors de cette plénière, trois sujets que je souhaite aborder avec vous.

En premier lieu le discours du Président Barroso sur l’état de l’Union dans lequel il a insisté sur l’enjeu pour l’Union européenne de rester une Union forte autour de ses valeurs aux regards des défis internationaux. J’ai la conviction que l’enjeu est surtout de faire en sorte qu’en 2014 une majorité progressiste puisse accompagner les efforts réalisés par François Hollande au nom de la France pour réorienter cette construction européenne. La priorité de la France est de faire en sorte que les politiques industrielle soit au service d’une stratégie de l’environnement et surtout à la création d’emploi. Cela n’est manifestement pas la priorité du Président Barroso. Il a également évoqué la perspective d’un nouveau Traité. Il y a une certaine fatigue de ces révisions institutionnelles, et qu’avant même de parler de celles-ci nous avons des étapes à mettre en œuvre dont ce concept d’intégration solidaire proposé le Président de la République française.

Le second thème est l’Union bancaire. L’idée est d’instaurer une supervision renforcée des banques de la zone euro. C’est certes une étape essentielle, mais je nous mets en garde contre une situation où l’on oublierait que l’euro est la monnaie de l’Union européenne. J’insiste sur ce point car les pays Membres de la zone euro donnent l’impression qu’en s’attelant uniquement à résoudre leurs problèmes tout ira bien. Je crois et je crains que si nous ne regardons pas aussi du côté des marchés financiers, et en particulier ceux de la City de Londres, et bien tous les efforts accomplis au sein de la zone euro seront vains et il nous faudra à nouveau  tout recommencer.

Le dernier point est celui de l’échange que nous avons eu avec le Commissaire László Andor. Il est venu informer les membres de la Commission de l’Emploi et des affaires sociales du sort de la proposition dite Monti II. C’est la proposition mise sur la table par la Commission pour définir l’équilibre entre le droit de grève et le droit de la libre circulation dans le cadre du marché intérieur. Ce texte qui, au fond, ne faisait pas du droit de grève un droit fondamental avait provoqué beaucoup d’émoi, en particulier du côté de la Confédération Européenne des Syndicats. Après la mobilisation des parlements nationaux, ce texte est maintenant retiré Pour autant ce n’est pas la fin du débat car nous pensons, nous les socialistes européens, qu’il faut absolument garantir au niveau européen à la fois le droit de grève et les conditions de fonctionnement de la démocratie sociale.

Vous vous en doutez, nous aurons l’occasion de revenir sur tous ces sujets. Je vous dis donc à bientôt.