Edito de la session plénière, juin 2010


Edito de la session plénière, juin 2010

Bienvenue ici en direct de Strasbourg pour la session plénière de juin 2010 au Parlement européen. Deux faits marquants: Tout d’abord sur l’aménagement du temps de travail des transporteurs routiers, pour la deuxième fois de suite le Parlement européen vient, à une majorité très significative, de refuser que les travailleurs indépendants soient exclus de l’application de la directive.

La rapportrice a essayé de contourner la position de la commission de l’emploi et des affaires sociales et a été désavouée par la séance plénière. Ce combat nous l’avons mené avec toutes les forces progressistes du Parlement et avec l’appui de la Confédération européenne des syndicats. Je crois que du point de vu de la sécurité des travailleurs, de la sécurité sur les routes, de l’étiquette d’une concurrence qui ne soie pas totalement faussée par l’inégalité entre les conditions de travail, et bien c’est une étape très importante.

La Commission maintenant doit écouter le Parlement européen et retirer sa proposition et accepter que les indépendants soient soumis aux mêmes conditions de temps de travail que les salariés du transport.

Deuxième temps fort de cette session, dans cette crise économique qui n’en finit pas, le Parlement européen a dit sa détermination, sa conviction que la gouvernance de la zone euro ne peut pas se résumer à une approche entre les gouvernements, à une confrontation entre la France et l’Allemagne arbitrée par les autres gouvernements. Depuis l’origine, les succès de l’Europe ont été emportés par la méthode dite communautaire. C’est à cet esprit qu’il faut revenir. C’est l’idée que l’intergouvernemental sans participation des Parlements, que ce soit les Parlements nationaux ou le Parlement européen, ne permettra pas de sortir l’Union européenne, la zone euro de son état presque infantile de gouvernance. Aujourd’hui un espace économique aussi important que la zone euro n’est piloté que par deux chiffres (déficit public et dette), qui sont observés après l’exercice. Il nous faut ce que nous appelons une vraie gouvernance économique. C’est ce que le Parlement européen a redit de manière très forte au cours de cette session et je crois que c’est un élément très important dans les débats qui nous attendent y compris avec le Conseil.

Je vous donne rendez-vous pour en reparler au cours de notre session en juillet prochain.