Prolonger l’Accord sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments dans l’industrie textile du Bangladesh

Octobre 2018

Lettre à la Commissaire Malmström au sujet de l’Accord sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments dans l’industrie textile du Bangladesh

Des millions de travailleurs de l’industrie du textile et de l’habillement du Bangladesh sont actuellement en danger parce que les inspections dans l’industrie du vêtement ne sont plus autorisées.  L’Accord sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments de 2013, élaboré par des syndicats bangladeshi et internationaux en liaison avec d’autres groupes syndicaux, – ce qui en faisait un instrument original et  sans précédent, puisque soutenu par toutes les principales parties prenantes en matière de droits des travailleurs, et signé par plus de 150 marques et distributeurs internationaux qui s’étaient engagés pour 5 ans à investir dans la sécurité des usines – pourtant juridiquement contraignant, n’est plus en mesure d’assurer efficacement la sécurité au travail. Nous arrivons au terme des cinq années…et les autorités du Bangladesh ne sont pas encore prêtes pour assurer la sécurité.

Cet accord  prévoyait tout un arsenal de surveillance : des inspections indépendantes de la part d’experts dûment formés à la sécurité incendie, des comptes rendus publics, des réparations et des rénovations obligatoires financées par les marques, un rôle central pour les travailleurs et les syndicats tant sur le plan du contrôle que sur celui de la mise en œuvre, etc.

J’ai co-signé une lettre à la commissaire Malmström pour demander au gouvernement du Bangladesh que l’Accord Foundation Office qui doit cesser ses activités le 30 novembre 2018 puisse poursuivre sa mission en cette période de transition.

Le texte de la lettre :

Brussels, 16/10/2018

Dear Commissioner Malmström, In 2013, the five-year  legally binding Accord on Fire and Building Safety (the Accord) in Bangladesh was signed between global apparel brands, retailers, and trade unions, in the aftermath of the Rana Plaza building collapse that killed 1134 garment workers.

It has come to our attention that the succession of the Accord is at a critical juncture. The implementation of this so-called 2018 Transition Accord is at stake, because it is facing the closure of the Accord Foundation office at the 30th of November 2018 by the Government of Bangladesh due to a verdict of the Bangladesh Supreme Court.

This means that the Accord Foundation office will be forced to close its operations, making it much more difficult for the Accord agreement to be implemented, affecting millions of workers in unsafe, not yet fully remediated factories. Although 85 percent of the Accord goals were achieved, it is still necessary to meet the safety goals and to assist the Government of Bangladesh to develop an adequate national regulatory unit to oversee workplace safety. In our view, the premature close down of the Accord Foundation office has negative consequences for the employees in the garment industry. It is also inconsistent with the commitments from the Government of Bangladesh towards the Sustainability Compact. Moreover, the authorities are not prepared to regulate safety in the garment factories.

Therefore, we urge you, as Commissioner from Bangladesh’s main trading partner, to request the Government of Bangladesh that the Accord Foundation office can continue its operations.

Yours sincerely,

 Signatories