Ceux qui veulent conjuguer l’avenir et le progrès doivent se saisir de la question européenne

 

Le Parlement européen a adopté, jeudi 16 février, trois rapports, qui plaident pour une réforme en profondeur de l’Union européenne alors que s’engage la négociation du Brexit. Cet ambitieux triptyque constitue la contribution du Parlement européen au LX° anniversaire du traité de Rome. Il montre la route à suivre pour engager des politiques qui permettront de regagner la confiance des citoyens, de consolider l’union économique et monétaire et d’aller vers une véritable union politique empreinte de solidarité. Certains ne veulent progresser que sur les sujets qui ne diviseraient pas l’Union à 27 et préféreraient donc ne pas parler de l’euro. Ce serait une grave erreur : sans un euro soutenable, l’Union européenne se délitera.

Alors que 2017 sera une année d’importants rendez-vous électoraux dans beaucoup d’Etats membres, l’anniversaire du traité de Rome, le 25 mars prochain, doit être l’occasion de réaffirmer le besoin de plus d’Europe, de mieux d’Europe, tant en termes de politiques concrètes et ambitieuses que de démocratie institutionnelle.

Contre les eurosceptiques, les europhobes, les nostalgiques du retour à une souveraineté nationale qui ne résoudra aucun des défis auxquels nous sommes confrontés, et ne feront que plonger les peuples dans des lendemains sans futur, les Chefs d’Etat et de gouvernement doivent dessiner une feuille de route ambitieuse, substantielle, réaliste, centrée sur les besoins et les préoccupations des Européens.

Ils doivent aussi lancer un appel aux citoyens. Sous l’aiguillon des crises, l’Europe est devenue l’affaire de ceux qui veulent la détruire en agitant des peurs ; elle doit redevenir l’affaire de ceux qui veulent la renforcer pour dessiner l’avenir.