Livre vert sur les services financiers : des investissements à long terme et des consommateurs mieux protégés

Lundi 21 novembre 2016
Intervention dans le débat sur le Livre vert sur les services financiers

Pervenche Berès, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Monsieur le Vice- président, merci de votre initiative avec ce Livre vert sur les services financiers. Je crois que le rapport de mon collègue Ludvigsson donne une bonne analyse de vos propositions. Au fond, la question centrale, maintenant, c’est de savoir comment mobiliser l’épargne des particuliers et la mettre au service d’une stratégie européenne qui est nécessairement une stratégie d’investissement de long terme. Pour cela, je crois que la proposition que nous faisons d’un produit d’épargne européen doit être examinée sérieusement par votre Commission. Je sais bien que les taux bas ne créent pas un environnement favorable à une telle proposition, mais vous répondriez ainsi, selon moi, à une aspiration de nos concitoyens et offririez un moyen de trouver des financements pour un investissement en faveur de la transition écologique.

De telles avancées doivent aussi passer par la question de la protection des consommateurs, qui ne peut jamais être laissée de côté. De ce point de vue, j’espère que nous arriverons à déboucher rapidement sur cette fameuse législation PRIIPs sur laquelle nous essayons de déboucher. Cependant, on le voit bien, et c’est très significatif, les opérateurs de secteurs différents veulent pouvoir se faire concurrence pour collecter l’épargne, mais ils ne veulent pas ensuite qu’on puisse comparer leurs produits de manière ouverte et transparente. Il faut que le législateur et la Commission soient très fermes dans ce domaine.

Mon collègue a beaucoup évoqué les FinTech. Je suis aussi favorable aux FinTech mais je pense que, dans ce domaine, il faut que les superviseurs et la Commission européenne soient très vigilants, car j’observe ici ou là le développement de plateformes de négociation qui sont parfois de pures escroqueries contre lesquelles l’Europe doit agir en mobilisant plus fortement l’ESMA et les autorités nationales compétentes.