Pologne, un coup d’état permanent contre la démocratie : hier la liberté d’informer, aujourd’hui celle des femmes à disposer de leur corps

Communiqué de presse – Bruxelles – vendredi 23 septembre 2016 –

Les eurodéputés socialistes et radicaux jugent inacceptable la proposition de loi polonaise sur l’avortement, qui devrait modifier et durcir celle en vigueur jusqu’à l’interdiction totale, loi déjà parmi les plus restrictives d’Europe. Femmes, médecins et personnels soignants seraient menacés de peine allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

C’est là une mesure obscurantiste et liberticide, une négation totale du droit fondamental des femmes à disposer librement de leur corps. C’est également une violation claire et manifeste de la Convention européenne des droits de l’homme.

La Commission européenne, qui a engagé un dialogue sur l’État de droit avec le gouvernement polonais, doit se montrer intransigeante et faire respecter les droits fondamentaux. Pour les eurodéputés socialistes et radicaux, la procédure de l’article 7, qui pourrait mener à l’adoption de sanctions envers le gouvernement polonais, doit être enclenchée si celui-ci devait persister à détricoter la démocratie dans une forme de coup d’État permanent. Au-delà de ce cas, la situation dans d’autres États membres montre la pertinence de notre proposition de « Pacte européen pour l’État de droit et les droits fondamentaux », pour veiller à ce que les valeurs fondamentales de l’Union européenne soient respectés.

L’interdiction de l’avortement est une violence extrême perpétrée envers les femmes : nous demandons que le droit à l’avortement pour toutes les femmes en Europe soit enfin reconnu comme un droit fondamental dans toute l’Union.

 

Pologne, un coup d’état permanent contre la démocratie : hier la liberté d’informer, aujourd’hui celle des femmes à disposer de leur corps