Plus jamais ça

La difficulté à résoudre la crise grecque a démontré que la monnaie unique était bien plus qu’un sujet économique : c’est un projet politique. Voilà si longtemps que nous disons que ce projet n’est pas encore abouti, loin s’en faut, on en a vu le prix depuis l’élection d’Alexis Tsipras, et singulièrement au cours des tractations de ce long week-end.

La véritable ambition aujourd’hui, c’est de doter ce projet de ce qui lui manque encore : les moyens d’empêcher que de telles crises surviennent, et les outils pour les résoudre.

Il faut saluer l’engagement et l’action de François Hollande, de ses ministres et de la famille socialiste, qui ont empêché la sortie de la Grèce de l’Euro et n’ont pas ménagé leurs efforts pour trouver une issue acceptable par toutes les parties.

Le retour de la confiance, qui est au cœur de la solution, ne pourra se construire sur la multiplication des humiliations. Ce serait prendre un trop grand risque pour la démocratie et faire le jeu des extrémistes, dont le but est de détruire ce que nous avons mis près de soixante ans à construire.

L’euro ne peut exister sans relever le défi de l’intégration. Urgence après urgence, revient la nécessité d’une gouvernance économique fondée sur la démocratie, la solidarité et la responsabilité. C’est sur ces bases que le Parlement européen doit se mobiliser.