La zone euro a besoin d’un véritable budget et non d’un effort symbolique

Jeudi 31 mai 2018

Communiqué de presse du groupe S&D

Les socialistes et démocrates au Parlement européen ont exprimé aujourd’hui leur déception face aux propositions de la Commission sur un budget pour la zone euro.

Pervenche Berès, porte-parole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires :

« La crise financière de 2008 a clairement démontré que la zone euro avait besoin d’un budget spécifique pour aider ses membres à faire face aux chocs macroéconomiques. Depuis, les socialistes et démocrates militent en faveur de cette réforme.

« Aujourd’hui, la Commission européenne a proposé deux outils : un programme d’appui aux réformes et un mécanisme européen de stabilisation des investissements. Ni l’un ni l’autre ne seront suffisants. Ils ne représentent que l’embryon d’un budget pour la zone euro et ne sont pas à la hauteur du défi qu’est la construction d’une union économique et monétaire forte. La zone euro a besoin d’un véritable budget et non d’un effort symbolique.

« Avec ses 25 milliards d’euros, le programme dit « d’appui » aux réformes ne servira pas d’incitation pour accroître la convergence économique entre les membres de la zone euro. « En ce qui concerne le Mécanisme européen de stabilisation des investissements, la reconnaissance de la nécessité d’un tel outil est la bienvenue, même si les ressources – 30 milliards d’euros – sont ridiculement faibles. Il ne peut pas servir à soutenir les pays confrontés à une récession profonde ou palier les conséquences d’une crise financière. Il est également basé sur des prêts, ce qui signifie que certaines leçons de la crise actuelle n’ont pas encore été tirées.Et la nécessité d’investir pour favoriser la convergence est ignorée.

« Nous poursuivrons la bataille pour renforcer l’Union économique et monétaire. Nous pensons qu’à long terme, le mécanisme européen de stabilité (MES) devrait être réformé   et transformé en un Fonds européen de stabilisation (FES) doté des capacités de prêt et d’emprunt adéquates et d’un mandat clairement défini.

« Tout nouveau pas vers l’approfondissement de l’UEM devra s’accompagner d’un renforcement des contrôles démocratiques. Le rôle du Parlement européen et des parlements nationaux devra donc être renforcé ».

Note :

En février 2017, le Parlement européen a adopté le rapport Pervenche Berès/Reimer Böge sur la capacité budgétaire de la zone euro.

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=REPORT&reference=A8-2017-0038&language=FR

Jeudi 31 mai

Communiqué de presse du groupe S&D

The Eurozone needs a real budget not a token effort

The Socialists and Democrats in the European Parliament today expressed their disappointment with the Commission’s proposals on a budget for the eurozone.

S&D Group spokesperson on economic and monetary affairs, Pervenche Berès stated:

« The 2008 financial crisis made it clear that the eurozone needed a specific budget to help its members cope with macroeconomic shocks. Since then, the Socialists and Democrats have campaigned for such a reform.

« Today, the European Commission has proposed two instruments: a reform support programme and a European investment stabilisation function. Neither of these tools will be sufficient. They merely represent an embryonic of a budget for the eurozone, and are not up to the challenge of building a strong economic and monetary union. The eurozone needs a real budget, not a token effort.

« With its €25 billion, the so-called reforms support programme will not serve as an incentive to increase the economic convergence between members of the eurozone. The risk is that member states will get financial support to liberalise further the labour markets or reform their pensions system. And, the need to invest to foster convergence is ignored.

« As for the stabilisation investment function, the recognition of the need for such a tool is welcome but the resources – €30 billion – are ridiculously low. It cannot serve the purpose of supporting countries facing a deep recession or the consequences of a financial crisis. It is also based on loans, which means some lessons from the current crisis have still not been learnt.

« We will keep the fight to strengthen the Economic and Monetary Union. We believe that, in the long-term, the European Stability Mechanism (ESM) should be further developed and turned into a European Stabilisation Fund (ESF) with adequate lending and borrowing capacities and a clearly defined mandate.

« Any further step towards a deepening of the EMU will have to go hand-in-hand with stronger democratic controls. To this end, the role of the European Parliament and national parliaments will have to be strengthened. »

Note to the editor:

In February 2017, the European Parliament adopted the report by Pervenche Berès/Reimer Böge on budgetary capacity for the eurozone.

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=REPORT&reference=A8-2017-0038&language=FR

« La zone euro a besoin d’un véritable budget et non d’un effort symbolique », affirment les S&D.

Les socialistes et démocrates au Parlement européen ont exprimé aujourd’hui leur déception face aux propositions de la Commission sur un budget pour la zone euro.

Pervenche Berès, porte-parole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires :

« La crise financière de 2008 a clairement démontré que la zone euro avait besoin d’un budget spécifique pour aider ses membres à faire face aux chocs macroéconomiques. Depuis, les socialistes et démocrates militent en faveur de cette réforme.

« Aujourd’hui, la Commission européenne a proposé deux outils : un programme d’appui aux reformes et un mécanisme européen de stabilisation des investissements. Ni l’un ni l’autre ne seront suffisants. Ils ne représentent que l’embryon d’un budget pour la zone euro et ne sont pas à la hauteur du défi qu’est la construction d’une union économique et monétaire forte. La zone euro a besoin d’un véritable budget et non d’un effort symbolique.

« Avec ses 25 milliards d’euros, le programme dit « d’appui » aux réformes ne servira pas d’incitation pour accroître la convergence économique entre les membres de la zone euro. « En ce qui concerne le Mécanisme européen de stabilisation des investissements, la reconnaissance de la nécessité d’un tel outil est la bienvenue, même si les ressources – 30 milliards d’euros – sont ridiculement faibles. Il ne peut pas servir à soutenir les pays confrontés à une récession profonde ou palier les conséquences d’une crise financière. Il est également basé sur des prêts, ce qui signifie que certaines leçons de la crise actuelle n’ont pas encore été tirées.Et la nécessité d’investir pour favoriser la convergence est ignorée.

« Nous poursuivrons la bataille pour renforcer l’Union économique et monétaire. Nous pensons qu’à long terme, le mécanisme européen de stabilité (MES) devrait être réformé   et transformé en un Fonds européen de stabilisation (FES) doté des capacités de prêt et d’emprunt adéquates et d’un mandat clairement défini.

« Tout nouveau pas vers l’approfondissement de l’UEM devra s’accompagner d’un renforcement des contrôles démocratiques. Le rôle du Parlement européen et des parlements nationaux devra donc être renforcé ».

Note :

En février 2017, le Parlement européen a adopté le rapport Pervenche Berès/Reimer Böge sur la capacité budgétaire de la zone euro.

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=REPORT&reference=A8-2017-0038&language=FR