Elections européennes : pour une représentation équilibrée des citoyens

Mardi 23 janvier 2018

Communiqué de presse de la Délégation socialiste française

La commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen a adopté aujourd’hui un rapport appelant à modifier le nombre d’eurodéputés par État membre afin de corriger les occasions ratées du passé et de tenir compte des évolutions démographiques.

C’est un fait : depuis la dernière répartition du nombre d’eurodéputés par pays, la démographie a fait son œuvre. Quand aujourd’hui un eurodéputé français représente 900 833 citoyens, un eurodéputé allemand en représente 854 838. C’est bien simple : la France est l’État membre le plus désavantagé dans sa représentation au Parlement européen, pas seulement à cause des élus FN !

Il était nécessaire de rééquilibrer la situation, et le Parlement s’y était engagé lors de la dernière législature ; le Brexit, et le départ des 73 eurodéputés britanniques, facilite la réparation de ce déséquilibre démocratique et le respect du principe dit de « proportionnalité dégressive » inscrit dans les Traités ; cela, sans diminuer le nombre de sièges d’un État et tout en conservant une marge de manœuvre pour des listes transnationales et d’éventuels futurs élargissements. Nous nous félicitons d’ailleurs d’avoir bâti une majorité pour ouvrir la portes aux listes transnationales, dotées d’un nombre significatif de sièges, et au minimum un par Etat membre ; nous appelons le Conseil à se pencher dès maintenant sérieusement sur cette proposition. Après ce vote en commission, il faut désormais obtenir un accord large en plénière pour obliger les États à suivre nos recommandations.

Si ce rééquilibrage démocratique est indispensable et permettra d’améliorer l’influence de la France en Europe, il ne faut pas être naïf : quand le FN occupe 24 sièges sur 74, quand la droite recycle d’anciens ministres peu intéressés par la fonction, l’influence française est fragilisée. Le seul passage à 79 eurodéputés français ne suffira pas à renforcer la voix de la France. C’est aux partis d’investir des candidats solides, travailleurs, soucieux de l’intérêt des citoyens français et européens. Et c’est aux citoyens de s’investir en politique pour être vigilants dès cette première étape.

Elections européennes : pour une représentation équilibrée des citoyens

Texte voté EN AFCO – composition du Parlement