Jeudi 27 avril 2017
Intervention dans le débat : « Etat d’avancement de la deuxième révision du programme d’ajustement économique de la Grèce »

Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Président de l’Eurogroupe, merci de vos mots d’apaisement. D’autant plus que, lorsque l’on vient d’entendre mon prédécesseur dans ce débat, je crois que votre rôle, pour conclure cette deuxième revue du troisième plan, est absolument essentiel. Nous comptons sur vous pour maintenir un équilibre raisonnable entre ceux qui veulent toujours plus d’exigences et ceux qui parlent de concessions excessives.

Il y a là une espèce de stratégie de négociation qui conduit à mettre la Grèce dans la position du dilemme du prisonnier dont vous devez nous aider à sortir. De ce point de vue, le temps joue contre nous. Il nous reste une chance de sortir de ce piège, de ce dilemme du prisonnier: c’est l’Eurogroupe du 22 mai. Votre responsabilité en venant ici, finalement, devant ce Parlement européen est d’arriver à cette conclusion, car ce qui est aujourd’hui à l’œuvre est dévastateur, nous le savons très bien. Non pas pour la zone euro mais d’abord pour l’économie grecque que nous prétendons remettre sur les rails. Quand on voit que 14 points de PIB ont été perdus entre 2009 et 2016, que le solde primaire a bougé de 17 points sur la même période et que rien n’a encore été fait sur l’allégement substantiel de la dette grecque, on voit bien où est le problème.

Enfin, je voudrais dire que personne ne pourra s’étonner qu’en poursuivant cette stratégie, la dette grecque insoutenable continue à augmenter. Monsieur le Président de l’Eurogroupe, merci d’être parmi nous aujourd’hui, mais nous comptons sur votre engagement total pour que l’Eurogroupe du 22 mai permette de conclure cette revue.