Une page se tourne

 

jeudi matin à Strasbourg, la nouvelle est tombée : après 22 ans, Martin Schulz quittera la scène politique du Parlement européen pour se lancer dans la vie politique allemande. Je lui souhaite le plus grand succès possible et je sais que toujours Martin restera un indéfectible européen. Cela sera précieux à Berlin comme ailleurs.
Une page se tourne, politiquement, personnellement, celle d’une présidence active, inventive et énergique, sous le signe d’une grande cohérence intellectuelle et politique ; une présidence à poigne aussi, qui, si elle a parfois heurté, a mis notre institution, trop souvent négligée, sur le devant de la scène politique et médiatique.
Depuis que le Parlement européen est élu au suffrage universel, en 1979, Martin Schulz est à ce jour, celui qui l’aura présidé pendant la période la plus longue ; il est aussi celui qui aura fait désigner le Président de la Commission par l’élection européenne, le Spitzenkandidat. Son départ rebat les cartes au Parlement européen et entre les institutions. La dynamique qu’il a insufflée pendant ces cinq années et l’équilibre politique actuel seront rompus, concédant un monopole au PPE, si ce groupe accède au perchoir alors que les présidents de la Commission et du Conseil européen sont déjà issus des rangs de la droite. Les socialistes et démocrates doivent désormais faire vivre un projet politique cohérent au service des citoyens et de l’Union.
A l’ami, au camarade, au Président, je dis bravo, à très bientôt et bonne chance !